Un serveur peut être utilisé à de nombreuses fins. Il peut aussi bien héberger un site internet, un intranet, une boutique en ligne ou une application. Les administrateurs de ces serveurs ont, malgré cette diversité, des devoirs communs. La mise en place d’une politique de sauvegarde est l’une de tâches inhérentes à la bonne gestion d’un serveur. Elle doit être intégrée à chaque projet et impérativement être définie avant le passage d’un site ou d’une application en production. Elle peut permettre, par exemple, en cas de panne matérielle ou de piratage, de retrouver ses données et in fine restaurer un serveur en quelques minutes.
Les limites de la sauvegarde manuelle et locale
La sauvegarde du serveur peut être envisagée de nombreuses manières. La plus évidente mais aussi la moins efficace est d’effectuer « manuellement » une copie des fichiers du serveur vers son ordinateur. Cette sauvegarde peut être effectuée facilement avec un client FTP.
Si cette stratégie peut sembler suffisante, elle est en réalité très limitée et risquée. Elle peut en effet uniquement être appliquée à des serveurs où la taille totale des fichiers est peu importante. Si par malheur le serveur devait être restauré après un incident, le temps d’envoi des fichiers pourrait être long et le rétablissement du serveur pourrait demander plusieurs heures voir même plusieurs jours si une centaine de gigas doivent être envoyés avec une connexion ADSL.
Même dans le cas d’un serveur stockant quelques dizaines de Mo, cette approche n’est pas adéquate. Elle est uniquement possible pour un serveur où peu de fichiers sont créés ou modifiés. Une sauvegarde, pour être digne de ce nom, doit être réalisée après chaque modification. Les sauvegardes manuelles demandent beaucoup de temps, de rigueur et sont finalement négligées.
La gestion des sauvegardes en local est un autre point faible de cette stratégie. Outre le temps de renvoi, évoqué ci-dessus, l’archivage des sauvegardes doit être réalisé de manière sécurisée. L’ordinateur utilisé et les supports de stockage ne doivent pas avoir été infectés par un virus sous peine de ne pas pouvoir rétablir un serveur par la faute de fichiers corrompus.
Une Sauvegarde Fiable et une Restauration Rapide
Les défauts des sauvegardes manuelles nous ont permis de toucher du doigt les problématiques liées à la mise en place d’une stratégie de sauvegarde et de restauration.
Une amélioration simple de la technique manuelle est d’automatiser la création et l’envoi des sauvegardes. Ces actions peuvent être très simplement programmées avec une tâche récurrente (cronjob en anglais). Cette solution amène une nouvelle problématique : le coût du stockage des sauvegardes. Chaque sauvegarde ainsi créée comprend en effet tous les fichiers du serveur.
Les sauvegardes incrémentales et différentielles
Les ingénieurs en informatique ont développé deux approches pour résoudre le problème lié au stockage : la sauvegarde incrémentale et la sauvegarde différentielle.
Le plus simple pour expliquer ces méthodes est de prendre un exemple. Si nous imaginons un serveur où la stratégie de sauvegarde est la création d’une sauvegarde chaque jour de la semaine, la sauvegarde incrémentale et la sauvegarde différentielle débute leur action de la même manière.
Le lundi, une sauvegarde complète du serveur est effectuée. Les sauvegardes générées le restant de la semaine vont ensuite être différentes selon la méthode utilisée.
L’approche incrémentale va générer du mardi au dimanche des sauvegardes contenant uniquement les fichiers ajoutés ou modifiés par rapport à la sauvegarde du jour précédent.
L’approche différentielle va générer du mardi au dimanche des sauvegardes contenant les fichiers ajoutés ou modifiés par rapport à la première sauvegarde, celle du lundi dans notre cas.
Au niveau stockage, la méthode incrémentale est plus économe. Au contraire la restauration est plus rapide avec la méthode différentielle puisqu’elle s’effectue en soustrayant la dernière sauvegarde à la sauvegarde originelle. Avec la méthode incrémentale il faut passer en revue toutes les sauvegardes jusqu’à l’originelle afin de retrouver les fichiers qui n’ont jamais été modifiés au cours de la semaine.
Ces deux méthodes de sauvegarde peuvent être très simplement mises en place sur un serveur avec des logiciels. Le freeware Duplicati, disponible sur Windows/Linux et Mac, permet de configurer très simplement une sauvegarde incrémentale automatisée, aussi bien vers un espace de stockage local ou distant.
Le stockage des sauvegardes
Le stockage des informations est aussi important que la création des « archives ». Il est impensable de conserver uniquement les sauvegardes sur le serveur où elles sont créées. Si le disque dur venait à être hors d’usage, la sauvegarde serait perdue. Il est donc nécessaire de placer les fichiers de restauration dans un lieu coupé physiquement (du moins électriquement) du serveur.
Cette contrainte n’est pas la seule. Il faut déterminer la capacité de stockage afin de toujours pouvoir conserver plusieurs versions des sauvegardes, sécuriser le transfert et le lieu de stockage, être en mesure de rétablir rapidement la sauvegarde grâce à une connexion rapide entre le serveur et le lieu de stockage des sauvegardes.
La capacité de stockage, pour une sauvegarde effectuée avec une méthode incrémentale sur une semaine et avec une conservation des sauvegardes pendant 3 semaines, peut être avec un calcul simple.
Soit D l’espace de données à sauvegarder, soit R la durée de conservation des sauvegardes en semaines et soit T le taux de modification journalier des fichiers sauvegardés, le calcul est alors D x R + (D x T %) x 4. Pour sauvegarder 100 Go avec un taux de modifications journalier de 20% et avec un historique sur trois semaines, il faut 380 Go d’espace de stockage. Ce chiffre théorique peut être considérablement réduit grâce aux mécanismes de compression et de dé-duplication utilisés par les algorithmes des logiciels de sauvegarde.
La sauvegarde en ligne dite dans le cloud est une solution très fiable pour stocker les sauvegardes générées. Ces espaces peuvent être un serveur mis en service par ses propres moyens ou un serveur conçu spécialement à cet usage par un hébergeur ou une entreprise spécialiste des backups. Opter pour un service conçu par des professionnels est à privilégier. Pour un prix très raisonnable, le prestataire assure en effet la maintenance de l’espace de stockage, la sécurisation et la préservation des données.
La politique de sauvegarde d’un serveur est aujourd’hui très simple à mettre en œuvre. Des entreprises spécialisées dans cette activité et les hébergeurs proposent des services aussi simples d’utilisation qu’efficaces. La création et la configuration des sauvegardes s’effectuent depuis un navigateur via une interface. La restauration d’un serveur peut même être effectuée depuis ces interfaces dans le cas d’une solution hébergeur. L’administrateur d’un serveur peut ainsi se concentrer sereinement à des tâches de maintenance et aussi et surtout au développement de ses sites internet et de ses applications.
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