WordPress est aujourd’hui de loin la plate-forme la plus populaire pour publier du contenu sur internet avec au moins 30% des sites utilisant un CMS (Content Management System) dans le monde (https://trends.builtwith.com/cms ).
Si WordPress est tant utilisé, cela vient du fait de sa facilité d’utilisation mais aussi de ses performances en référencement naturel (SEO), devenu indispensable pour que le contenu qu’on publie ait une chance d’être lu ou même aperçu parmi les milliards de contenus disponibles sur Internet et le passage quasi obligé par les moteurs de recherche dont le tout puissant Google.
Si naturellement WordPress est performant en SEO, quelques plugins permettent aussi d’aller plus loin.
All in One Seo ou Yoast ?
En premier lieu, le SEO d’un WordPress est synonyme de l’utilisation d’un des 2 plugins « stars » : All in One SEO ou Yoast.
Le web regorge de comparatifs et d’arguments pour utiliser le premier ou le deuxième.
Leurs différences ? Yoast est plus « automatique » et gère absolument tout tandis qu’ All in One Seo permet d’affiner les réglages de chaque post ou page avec des réglages généraux assez sommaires.
Avec les 2 plugins, on pourra régler :
– Le titre SEO ou « title tag » et la description du site en général, pour le web et pour les réseaux sociaux (qu’il est conseillé de différencier pour avoir plus d’accroche « buzz » sur les réseaux sociaux).
– La forme du titre SEO et de la description des pages de catégorie (à partir du nom de celle-ci par exemple), pour le web et pour les réseaux sociaux.
– La forme du titre SEO et de la description des posts et pages (à partir du nom et/ou de la catégorie principale et/ou de mots clés et/ou des généralités du site). Pour chaque post ou page, des particularités pourront être ajoutées (là aussi pour le web et pour les réseaux sociaux).
Ce dernier point est très important car souvent, au niveau du post, un titre accrocheur pour l’humain peut être un peu moins bon en SEO.
Par exemple si on titre un post « Oh mon Dieu ! Je ne veux pas rater ma béchamel », on peut indiquer grâce à All in One SEO ou Yoast un « title tag » plus « SEO » comme « Ne pas rater une béchamel » ou « réussir une béchamel ». L’internaute verra le premier titre mais Google considèrera le second.
All in One SEO et Yoast permettent aussi de relier le blog et de remonter de l’information de Search Console (l’outil Google de vérification de la prise en compte du site), d’optimiser directement les fichiers robots.txt et htaccess et bien sûr de créer un sitemap, ce fichier en format xml qu’on soumet à Google, Bing et autres avec l’espoir que les moteurs prendront en compte toutes les pages existantes.
Liens cassés et erreur 404
Plus le site est gros, plus il y a des risques d’avoir des liens cassés et des erreurs 404 (des pages inexistantes).
Le plugin Broken Link Checker permet de scanner le site en permanence et de lister les liens cassés. On peut alors corriger les problèmes rapidement (en supprimant carrément le lien ou en le modifiant).
Quand les liens cassés révèlent des pages manquantes en interne et qu’il y a beaucoup d’erreurs de même nature, on peut utiliser un plugin de redirection (comme Redirection) qui changera automatiquement les mauvais liens ou mauvaises urls en bonnes urls.
Vitesse de chargement
La vitesse de chargement d’un site et donc le temps de chargement des pages web sont devenus un critère important en SEO.
On peut évaluer facilement les performances dans ce domaine grâce à de multiples outils en ligne dont le https://developers.google.com/speed/pagespeed/insights/ qui donne en prime les pistes d’améliorations de la vitesse de la page.
Bien souvent les problèmes se situent au niveau du template WordPress (transformé ou pas), des images du site, des plugins et du serveur.
En premier lieu, le template peut ralentir le temps de chargement s’il n’a pas été optimisé par son créateur ou par ceux qui l’ont transformé ou adapté.
Il faut donc prendre soin de choisir un template optimisé pour le SEO mais également, si on veut le modifier, de le transformer avec rigueur (donc en créant un template enfant), avec du css correct. Bien souvent d’ailleurs, les bons templates permettent d’être adaptés sans changer le code, grâce aux nombreux paramétrages qu’ils proposent.
En second lieu, les images posent des problèmes de performance de chargement car elles mettent longtemps à charger. On peut résoudre ce problème en optimisant en amont les images mais on peut aussi utiliser un plugin de compression comme EWWW Image Optimizer ou WP Smush.
Ensuite, certains plugins peuvent causer des problèmes de performance car ils utilisent beaucoup de ressources (comme typiquement le plugin WPML ou le plugin Jetpack). Le plugin P3 (Plugin Performance Profiler) permet d’examiner les performances des plugins et de déterminer facilement lesquels prennent le plus de ressources. Ainsi, on pourra soit les enlever, soit les optimiser. De manière générale, il faut éviter d’avoir plus de 30 plugins sur un site Wodpress.
Dans beaucoup de cas, il faut compresser les css, javascripts et autres codes qui peuvent nécessiter de la ressource et du temps. Certains plugins comme Autoptimize le font assez facilement, permettant de gagner du temps de chargement.
Nettoyage et sécurité
Quelques plugins comme WP Optimize permettent de nettoyer facilement et régulièrement la base de données du site.
Par ailleurs, sans être un spécialiste, via l’interface de l‘hébergeur, on a facilement accès à l’outil PHP MyAdmin qui permettra de corriger d’éventuelles erreurs de la base de données et donc d’empêcher des blocages ou des problèmes sérieux.
Un plugin comme WordFence permet de sécuriser facilement le site et de l’empêcher d’être victime de robots ou script kiddies qui le feraient bannir des moteurs de recherche et le rendraient même inaccessible.
https ?
Passer son site en https est devenu presque indispensable depuis que Google a annoncé qu’il « privilégierait » les sites en https. Aucune donnée précise ne prouve que passer son site en https a un réel impact sur le seo. Néanmoins, il ne coûte pas grand-chose de le faire tout en ayant à l’esprit que si on utilise un certificat ssl gratuit disponible pour tous, la valeur ajoutée sera moindre que si on utilise un certificat ssl plus puissant (et payant). En outre, la sécurisation de votre site en sera grandement renforcée.
Mobile
La visibilité d’un site sur mobile est devenue un standard pour un « bon » site. La plupart des templates actuels prennent en compte cet aspect « responsive » mais plus encore avec Google, le fait d’avoir des pages AMP semble être un critère encore plus intéressant en SEO.
Pour ceci, rien de plus simple sous WordPress : on peut utiliser le plugin AMP d’Automattic ou alors AMP for WP – Accelerated Mobile Pages créé par les Kaludi (qui a plus de paramètres possibles) et les pages AMP sont faites en un clin d’œil.
Search Console
Quels que soient les plugins utilisés, il est indispensable de déclarer le site dans Search Console. Ce service gratuit de Google donnera non seulement les statistiques du site (et de manière beaucoup plus lisible que Google Analytics pour qui n’a pas le temps d’analyser les données de cet outil) mais permettra aussi de voir les erreurs que voit Google, la façon dont ce dernier considère le site (nombre de pages prises en compte, nombre d’images prises en compte, mots clés considérés) ainsi que quelques outils pour suggérer à Google quelques caractéristiques du site (données enrichies, pages amp, etc, etc..)
Pour l’optimisation SEO, il y a le plugin All In One SEO que j’utilise depuis 10 ans.
Niveau sécurité, il y a le plugin Secupress qui fait très bien le boulot. Il y a aussi le plugin Wp Rocket pour l’optimisation du cache et du temps de chargement. Le seul hic est qu’il peut y avoir un conflit entre Secupress et Wp Rocket suivant les réglages et optimisations effectuées.
Sinon pour le HTTPS avec Chrome, c’est sûr que c’est devenu quasi indispensable si on veut pas faire fuir le visiteur dès le début.
Détail très important : bien prendre le temps de choisir son thème, car beaucoup de thèmes sont codés avec les pieds et ne respectent pas les standards SEO, sans compter la mode à charger le thème de plugins « premiums » qui deviennent rapidement obsolètes au fil du temps puisque impossible d’effectuer la mise à jour sans payer…
Et pour finir, fuyez les thèmes chargés à coups de JS. Le nombre de requêtes exécutées peut faire pleurer lors d’un test de vitesse de chargement sur des tools comme Pinndom…
Merci pour l’article en tout cas 🙂