Si les solutions d’hébergement sont aujourd’hui pléthoriques et peuvent répondre aux besoins de tous les particuliers, les entreprises pour lesquelles la sécurité et la scalabilité sont devenues des impératifs étaient en droit avant l’arrivée des offres de serveur private cloud d’imaginer monter une salle blanche dans leurs locaux.
Cette réflexion se justifie par l’obligation aussi bien légale que morale pour les entreprises d’assurer la sécurisation des données dont elles ont la responsabilité. Les experts en sécurité expliquent invariablement aux entreprises la nécessité de cloisonner l’information afin de ne pas laisser des failles béantes.
Avant les serveur private cloud, cette imperméabilité était impossible à allier à la scalabilité : le fait de pouvoir ajouter « on the fly » (à la volée), des ressources comme de la mémoire ou de l’espace disque à un hébergement.
Pour mettre en évidence la révolution apportée par les serveurs private cloud, nous vous proposons de passer en revue les avantages et les défauts des différentes solutions d’hébergement.
Hébergement mutualisé
L’hébergement mutualisé est le moins onéreux. L’entreprise partage avec des dizaines, des centaines voir même des milliers d’autres clients les ressources d’une même machine. L’administration est à la charge de l’hébergeur. L’entreprise est par conséquent contrainte d’utiliser les technologies du serveur.
Certaines offres permettent tout de même à l’entreprise d’avoir la main sur la configuration de l’hébergement avec la mise à disposition d’une machine virtuelle. Cette dernière permet d’installer les logiciels de son choix – dont le système d’exploitation. L’entreprise a alors en charge l’administration du serveur virtuel.
Le point faible de ce type d’hébergement est le partage des ressources entre les clients de l’hébergeur. Le point fort est le coût. Une boutique en ligne peut-être ainsi hébergée pour quelques euros par mois.
Serveur dédié
Pour s’affranchir du partage des ressources, une entreprise peut opter pour un serveur dédié. L’hébergeur loue à l’entreprise un serveur et cette dernière doit en assurer la maintenance logicielle.
Le point fort de cette solution est donc de pouvoir bénéficier de toutes les ressources d’une machine et également de pouvoir l’administrer selon ses besoins. Le point faible est le coût de cet hébergement et le manque de flexibilité. Quand les ressources du serveur commencent à manquer, il est nécessaire de louer un serveur plus puissant ou de souscrire à une solution scalable, voir ci-dessous « Serveur privé virtuel ».
Serveur dédié infogéré
Le contrat de location d’un serveur dédié peut inclure une offre d’infogérance assurée par les équipes de l’hébergeur. On parle dans ce cas d’un serveur dédié infogéré. Le point fort et le point faible de cette offre sont liés: le coût de l’abonnement est plus élevé mais les tâches d’administration ne sont plus nécessaires.
La colocation
L’hébergeur offre à une entreprise un ou plusieurs emplacements dans son datacenter. L’entreprise achète ses propres machines à l’hébergeur. Les serveurs sont ainsi installés dans un environnement permettant une haute disponibilité et sécurisation. La colocation peut également inclure un contrat de maintenance. L’hébergeur met alors à disposition ses équipes techniques pour par exemple le remplacement d’une pièce défectueuse.
L’avantage de cette solution est son coût plus faible comparé à la location d’un serveur dédié. L’autre point fort de cette option est de pouvoir installer une machine parfaitement adaptée aux besoins de son entreprise. Le point faible de ce type d’hébergement est lié à son point fort: l’entreprise doit, avant même le début de son activité, investir dans un matériel pouvant être onéreux.
Serveur privé virtuel
Un serveur privé virtuel est à mi-chemin entre l’hébergement mutualisé et l’hébergement dédié. L’entreprise dispose dans ce cas des ressources d’un serveur physique, voir même de plusieurs, partagées entre plusieurs clients. Malgré tout, l’entreprise peut configurer son hébergement comme elle le souhaite puisque l’hébergeur met à son disposition un serveur virtuel.
Le point fort de cette solution est de pouvoir adapter en temps réel les ressources dont le serveur virtuel a besoin. Cette modification s’effectue généralement en toute simplicité via une interface où il suffit d’augmenter la RAM ou la capacité du disque dur. Cette mutualisation des ressources permet également de pouvoir bénéficier d’un coût d’hébergement réduit. Avec l’amélioration des logiciels de virtualisation et l’amélioration des processeurs, les serveurs privés virtuels sont une solution de choix pour de nombreuses entreprises.
Le point faible de cette solution est de devoir partager les ressources ou plus exactement de ne pas pouvoir cloisonner ses données sur des machines propres.
Serveur Private Cloud
Les serveurs private cloud permettent à une entreprise de bénéficier à la fois des avantages des serveurs dédiés et des serveurs virtuels. Tout d’abord, l’hébergeur met à disposition des machines uniquement utilisées par l’entreprise. Mieux encore, certains hébergeurs garantissent des emplacements dédiés dans leur datacenter. Ainsi, la règle de sécurité essentielle du cloisonnement est respecté. Le second point fort de ce type d’hébergement tient dans le mot cloud. Ce mot utilisé souvent à tort et à travers par les équipes marketing signifie ici que l’hébergeur propose d’installer de nouvelles machines dans l’espace alloué à l’entreprise. Ces nouvelles ressources viennent s’ajouter à celles déjà disponibles grâce à la virtualisation.
Le serveur private cloud apparaît aujourd’hui comme le nec plus ultra de l’hébergement web pour les entreprises voulant allier performance, scalabilité et sécurité. Cette offre relativement récente va certainement s’imposer comme un standard. Le développement des hébergeurs et des machines permettent aujourd’hui de bénéficier d’une offre incroyable. Qui aurait imaginé il y a quelques années pouvoir monter de tels infrastructures dans un datacenter, et encore plus pour quelques centaines d’euros ?