Bitcoin, Etherum, Ripple, Peercoin… En 2021, on dénombrait 5 023 crypto-monnaies en circulation dans le monde, et autant utilisant la blockchain. Faisons ensemble le point sur ces technologies de dernière génération.
Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF), une crypto-monnaie ou un crypto-actif désigne « des actifs numériques virtuels qui reposent sur la technologie de la blockchain (chaine de bloc) à travers un registre décentralisé et un protocole informatique crypté ».
La blockchain ou chaine de blocs en français a fait sa première apparition en 1991, mais ce n’est que fin 2008 que cette technologie a été véritablement mise en application avec l’émergence du Bitcoin. En premier lieu destinée au stockage et à la transmission d’informations, cette technologie permet aux utilisateurs connectés en réseau de partager des données sans intermédiaire.
La blockchain, c’est quoi ?
Une blockchain est une base de données distribuée. Contrairement à une base de données classique qui organise les informations sous forme de tableaux, la blockchain utilise des blocs réunissant un ensemble d’informations chiffrées.
Lorsque sa capacité de stockage est atteinte, le bloc est refermé et relié au bloc précédent, formant ainsi une chaine de blocs (ou blockchain). Les blocs sont enregistrés de manière chronologique. La blockchain est ainsi similaire à la version électronique d’un grand livre comptable papier.
Le fait que cette base de données soit distribuée rend la modification des blocs impossible. En effet, les blocs sont répartis entre plusieurs nœuds d’un même réseau. Si quelqu’un modifie les données contenues dans un nœud, les autres nœuds ne seront pas modifiés.
La blockchain permet de copier et de diffuser des informations sur un réseau composé de milliers d’ordinateurs, ce qui la rend difficile à falsifier. Si une copie de la blockchain tombait entre les mains d’une personne malveillante, il lui serait possible de modifier la copie en question et non pas le réseau entier.
La plupart des blockchains sont des logiciels open source, accessibles par tous. Tout le monde peut en effet suggérer des mises à jour du système. Si une mise à jour est approuvée, les développeurs de la communauté s’attellent à la mise en œuvre des modifications.
Côté sécurité, chaque bloc est fermé par un code de hachage. Grâce à une fonction mathématique, les informations contenues dans le bloc sont ainsi transformées en une suite de chiffres et de lettres. Cette suite de chiffres et de lettres permet d’identifier les informations sans avoir à y accéder.
Aujourd’hui principalement utilisées pour les échanges transactionnels, les blockchains pourraient trouver d’autres applications telles que le vote, la traçabilité des produits, la santé, etc.
Les crypto-monnaies, quel fonctionnement ?
Une crypto-monnaie est une forme numérique de monnaie. Contrairement aux systèmes bancaires classiques, les transactions sont archivées dans une blockchain chiffrée et publique, et peuvent être effectuées directement de pair à pair sans avoir recours à un intermédiaire. Elles sont créées par une communauté d’internautes, également appelés « miners » à partir d’un algorithme qui génère des « jetons » (ou tokens, en anglais) qui sont ensuite alloués à chaque miner en récompense de sa participation.
Introduite en 2009 par le développeur Satoshi Nakamoto, la première et la plus célèbre s’appelle le Bitcoin. Comme la plupart des crypto-monnaies, le Bitcoin est associé à un approvisionnement limité. Une fois la limite atteinte (21 millions d’unités, limite établie au moment de la création de la monnaie), aucun autre bitcoin ne sera généré par le système.
Contrairement à la monnaie électronique, les crypto-monnaies n’ont pas à ce jour de statut légal explicite et ne sont pas réglementées, ce qui n’est pas sans risque (arnaques, blanchiment de capitaux, etc.).
Conclusion Ces nouvelles technologies sont, à raison, de plus en plus utilisées. Transparentes, sécurisées, décentralisées, la blockchain et les crypto-monnaies offrent de nombreux avantages notamment dans le domaine transactionnel. Les crypto-monnaies ne faisant toutefois pas encore l’objet d’une réglementation, leur utilisation n’est pas sans risque.