L’administration interationale des noms de domaine est assurée par l’ICANN, Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, en français la Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet.
L’ICANN a délégué l’administration des noms de domaines de premier niveau – comme .com, .fr, .info, .be, … – a des registres. Le .fr est par exemple géré par l’AFNIC, l’Association française pour le nommage Internet en coopération.
Précision : Les domaines de premier niveau sont couramment appelés extensions. Par exemple, le nom de domaine monsite.com est composé d’un domaine de premier niveau « .com » et d’un domaine de deuxième niveau « monsite ». L’ensemble est, par abus de langage, appelé nom de domaine.
Si l’AFNIC assure l’administration du .fr, elle ne permet pas aux utilisateurs de réserver des noms de domaine. Ce sont des sociétés ou des des organismes appelés registraires de noms de domaine, registrars en anglais, qui remplissent cette mission. Certains registres peuvent assurer eux-mêmes la vente des noms de domaine.
L’AFNIC, comme tous les registres, a entres autres pour mission de maintenir une base de données consignant l’ensemble des noms de domaine réservés et les informations de contacts relatives à ces derniers.
Précision : L’expression “acheter un nom de domaine” est également un abus de langage. Il est seulement possible de réserver le droit d’utilisation d’un nom de domaine pour une période donnée, de 6 mois à 10 ans selon l’extension.
Le Whois
Les bases de données de noms de domaine sont appelées Whois, de l’anglais Who is? , dont la traduction est « Qui est-ce ? ». Elles sont consultables librement sur le site des registres. Le propriétaire d’un site peut ainsi être facilement retrouvé pour régler par exemple un éventuel litige.
Le Whois de l’ICANN :
Si chaque registre présente son Whois de manière différente, les informations suivantes sont toujours présentes : nom, adresse, téléphone et email du propriétaire du nom de domaine, les adresses des serveurs DNS, les dates de création, modification et expiration du nom de domaine, les coordonnées des contacts technique et administratif.
Si les registres ont pour obligation de connaître tous les propriétaires de site internet, il est cependant possible de masquer dans le Whois leurs informations personnelles.
Cette opération peut être réalisée seulement par les registars (ou bureaux d’enregistrement, comme Amen.fr). Ces derniers ont en effet la possibilité de remplacer les informations relative au propriétaire du site par les siennes.
Précision: L’AFNIC, en charge de la gestion du .fr (France) mais aussi du .yt (Mayotte), .re (La Réunion), .pm (Saint-Pierre-et-Miquelon). et du .wf (Wallis-et-Futuna), assure automatiquement aux particuliers la confidentialité de leurs données personnelles. Ces dernières sont remplacées dans le Whois par la mention « Diffusion restreinte ».
L’AFNIC peut tout de même transmettre l’identité d’un particulier et ses données personnelles sur demande mais sous conditions. Cette requête doit être effectuée auprès de la Direction juridique de l’AFNIC
Les entreprises et organismes ne peuvent pas bénéficier de ce masquage. Si vous recherchez par exemple le nom de domaine lequipe.fr dans le Whois de l’AFNIC, vous retrouverez les informations de contact relatives à l’entreprise L’EQUIPE SAS.
Le Whois anonyme
L’anonymisation d’un Whois permet au propriétaire du site internet de ne plus voir son identité associée publiquement à un nom de domaine. Si cette protection peut être salutaire dans certaines régions du monde, elle assure généralement aux propriétaires de site internet la dissimulation de son email, son adresse postal ou son numéro de téléphone. Cela empêche par exemple que ces informations soient exploitées par des entreprises commerciales ou des personnes malveillantes.
Exemple de résultat pour un site ayant opté pour un service de Whois privé:
Le Whois anonyme est possible uniquement pour les extensions historiques comme .com, .net, .org, .info, .mobi, .biz, .tv ou encore .cc. Les registars permettent d’activer l’anonymisation avant ou après la réservation du nom de domaine. De plus, cette opération est réversible. Enfin, cette protection des données est ouverte non seulement aux particuliers mais aussi aux entreprises ou plus généralement aux organismes.
De nombreux registars proposent à leurs clients des anonymisations à la carte. Il est ainsi possible de demander seulement la protection de l’identité, de l’adresse email, du numéro de téléphone ou de l’adresse postale.
Une fois la protection mise en place, le registar garantit au propriétaire du nom de domaine la transmission des éventuels messages, avec généralement la mise en place de filtres anti-spam.
Le Whois anonyme n’est pas adapté à toutes les situations
Si le Whois anonyme peut s’avérer protecteur pour des particuliers, il n’est pas recommandé pour les entreprises. Les internautes avertis peuvent en effet décider de vérifier le sérieux ou même l’existence d’une entreprise en consultant le Whois de son nom de domaine. Le masquage des informations relatives au propriétaire n’est pas source de confiance.