La location d’un serveur débute par sa configuration matérielle. Les options sont nombreuses et permettent de répondre à tous les besoins et à tous les budgets. Il est par exemple possible de choisir quel processeur, quelle mémoire ou quel disque dur vont équiper l’ordinateur ou le serveur.
Un serveur hébergeant un site web ou une application doit être performant. Le temps de réponse doit être le plus faible possible. Les boutiques en ligne connaissent très bien cette problématique puisqu’elles se battent pour gagner quelques dixièmes de seconde de temps de chargement afin de ne pas perdre d’éventuels nouveaux clients !
Pour offrir aux utilisateurs la meilleure réactivité possible, le logiciel (software) et le matériel (hardware) doivent être tous deux optimisés et homogènes car les deux vont de pair !
Si nous n’évoquerons pas le software dans les paragraphes suivants, il ne faut pas se mentir, même le serveur le plus puissant de la planète aura du mal à exécuter du code mal conçu et d’autant plus si le système d’exploitation est mal configuré !
Les performances des serveurs ont bénéficié ces dernières années d’évolutions pouvant être qualifiées de majeures. Les processeurs sont devenus multi-cœurs, la mémoire vive utilise désormais le standard DDR3 et les disques durs sont dits SSD.
Nous allons nous pencher sur l’une de ces trois avancées : le disque dur SSD. L’association de ces unités de stockage aux processeurs modernes offrent des niveaux de performances encore jamais atteints. Si le rapport prix/capacité de stockage est encore en faveur du disque dur classique dit HDD, le choix du SSD s’impose lorsque l’on veut proposer un site internet ou une application ultra-rapide. Choisir le SSD est d’autant plus facile lorsqu’un projet n’exige pas de disposer d’un espace de stockage de plusieurs téraoctets.
Avant de présenter les avantages de l’utilisation du SSD sur des serveurs web ou applicatifs, il est important d’avoir en tête les caractéristiques des disques durs HDD et des SSD.
Qu’est-ce qu’un disque dur classique (HDD) ?
Un disque dur « classique », abrégé souvent HDD (de l’anglais Hard Disk Drive), est une mémoire de masse magnétique. Il a été inventé en 1956. Le premier modèle avait pour nom IBM 350 et était utilisé dans le RAMAC 305.
L’évolution du disque dur HDD a été faramineuse au fil des années, tant au niveau de ses performances que de sa capacité de stockage. En 1998, IBM commercialisait le premier disque dur de 25 gigaoctets. Aujourd’hui, les unités de stockages permettent de conserver plusieurs téraoctets de données !
Le fonctionnement d’un disque dur HDD
Si les composants des disques durs ont évolué, le fonctionnement est resté inchangé depuis 1956. Un disque dur contient un axe central. Des plateaux recouverts d’une surface magnétique tournent à vitesse constante autour de cet axe. Les données sont lues/écrites sur ces plateaux en code binaire grâce à une tête de lecture/écriture.
Les performances d’un disque dur HDD
Les performances d’un disque dur classique dépendent principalement de trois facteurs :
- le temps de latence, qui correspond au temps nécessaire au positionnement de la tête de lecture/écriture sur le plateau
- le temps de recherche, qui correspond au temps nécessaire au positionnement de la tête de lecture/écriture sur les données
- le temps de transfert, qui correspond au temps nécessaire à la transmission des données du HDD à l’ordinateur
Qu’est-ce qu’un disque dur SSD ?
Un disque dur est dit SSD lorsque le stockage des données s’effectue sur de la mémoire flash. Le terme SSD (solid-state drive en anglais) signifie plus exactement que l’unité de stockage est constituée de mémoires à semi-conducteurs à l’état solide. Cette dénomination est effectuée en opposition aux disques durs classiques, sur lesquels les données sont stockées sur un support magnétique en rotation.
La démocratisation des disques durs SSD a débuté au milieu des années 2000.
Le fonctionnement d’un disque dur SSD
Le disque dur est un support de mémoire flash relié à l’ordinateur. La mémoire flash est répartie sur plusieurs modules et est pilotée par un contrôleur en charge de répartir les données.
Les performances d’un disque dur SSD
Les performances d’un disque dur SSD sont logiquement comparées à celles des historiques disques durs HDD. Les SSD affichent des performances sans commune mesure avec leurs cousins. Le temps de latence, théoriquement nul, est ramené à 0,1 ms. Avec un disque dur mécanique, le temps de latence généralement constaté varie de 2,9 à 12 ms ! De plus, la vitesse de lecture/écriture est nettement à l’avantage des SSD, 3 Go/s contre 260 Mo/s pour un HDD.
Le point faible des SSD comparé au HDD est encore aujourd’hui le rapport prix/capacité de stockage.
SSD ou HDD pour un serveur ?
Les serveurs, comme tout ordinateur, fonctionnent avec des processeurs. Alors que ces derniers ont vu leur puissance de calcul évolué à vitesse grand V, les disques durs classiques n’ont malheureusement pas pu s’adapter aux nouvelles cadences. Cette double évolution pose un problème et pas des moindres : les processeurs attendent les données stockées sur les disques durs.
Les disques durs SSD apportent une solution à ce problème de taille. Les données sont disponibles quasi-instantanément et aucune perte, ou presque, de temps processeur n’est constatée.
Le tableau n’est tout de même pas si noir pour le HDD. Il a en effet malgré tout encore de beaux jours devant lui. Pour les serveurs de stockage, destinés par exemple aux sauvegardes, les HDD sont toujours conseillés : le rapport prix/capacité de stockage prend en effet, dans ce cas, le pas sur le temps de réaction du serveur.
Et la fiabilité ?
Lors de son arrivée, la technologie SSD a fait l’objet de nombreuses critiques quant à sa fiabilité. Son utilisation était considérée comme périlleuse comparée au HDD. De nombreux tests ont été menés pour déterminer qui aujourd’hui du SSD ou du HDD était le plus fiable. Si les résultats sont malheureusement contradictoires, il est tout de même intéressant de remarquer que la question se pose !
Si la fiabilité est une problématique essentielle, il est important d’avoir en tête que la panne d’un disque dur ne cause pas la mort d’un site web ou d’une application. La mise en place d’une stratégie de sauvegarde est indispensable au développement de toute activité informatique ! Un disque dur serveur, qu’il soit SSD ou HDD, est amené à être extrêmement sollicité et donc susceptible de connaître une défaillance. Les sauvegardes permettent un rétablissement rapide du service. La question de la fiabilité ne doit donc pas écarter le SSD. Seule, la capacité de stockage peut encore amener à préférer le HDD au SSD.
intéressant mais il faudrait corriger les fautes de frappe. A la fin SSD s’est transformé en SDD ! lol
Merci Seb, cela est maintenant corrigé 😉